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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Cameroun : l’opération « Bamenda Clean » fait peur aux Occidentaux !
Au Cameroun, l’opération « Bamenda Clean » continue, et déjà il gêne certains acteurs dans la région. Dans un article, relayé par le média mainstream RFI, les critiques et la désinformation se met déjà en place. Dans un article de ce 15 septembre, le site d’information a titré « Au Cameroun, l’opération militaire “Bamenda Propre” fait peur » !
De nombreuses allégations concernant l’armée camerounaise sont émises, et cela démontre que ce genre d’opération n’arrange pas ces acteurs qui attisent les tensions dans le pays afin d’arriver finalement à un démembrement du pays.
Le gouvernement camerounais compte bien résister aux différentes attaques en provenance de l’extérieur, en l’occurrence des États-Unis.
En effet, dans le courant du mois d’août, le gouvernement de Yaoundé avait émis la volonté de lancer un processus de reconstruction dans les zones anglophones. Ce qui a valu une menace implicite de la part du Sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines, Tibor Nagy, qui a déclaré que ce processus était impossible tant que la sécurité n’était pas installée et que le gouvernement camerounais ne donnerait pas les pleins pouvoirs aux civils dans ces zones. Le lendemain, une attaque a eu lieu dans la zone de l’Extrême-Nord du pays. Et ces attaques n’ont pas cessé depuis, et se sont amplifiées. Au lendemain du lancement de l’opération « Bamenda Clean », « Le gouvernement de la République a pris connaissance avec stupeur et indignation de la recrudescence des actes de barbarie et d’horreur perpétrés ces derniers jours par des bandes armées terroristes sécessionnistes, qui continuent de semer la terreur et la désolation au sein des populations dans les réglons du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. À cet égard, deux assassinats abondamment relayés par les réseaux sociaux ont particulièrement choqué et suscité la réprobation de la communauté nationale.
Ce qui fait que l’opération tombe plutôt bien, et que cette initiative du gouvernement camerounais est un affront direct aux États-Unis. L’opération fonctionne très bien malgré les critiques émises dans les médias mainstream. Car outre le fait que ces médias tentent de montrer qu’il y a des divergences entre la population et l’armée, et que selon RFI « l’armée camerounaise ferait peur à la population ».
Il est important de rappeler que les séparatistes ne représentent qu’une minorité et que c’est la population dans ces zones en paient le prix, notamment avec les enlèvements d’enfants, la fermeture des écoles et aussi le fait que les gens n’osent plus sortir par crainte de se retrouver victimes d’un attentat ou d’autres violences de la part des séparatistes. L’attitude des médias mainstream est totalement hypocrite, car ils sapent les efforts du gouvernement pour ramener la sécurité une bonne fois pour toutes dans ces zones. Une campagne de désinformation qui montre que cette opération dérange beaucoup l’Occident.
Yaoundé continue de résister et d’empêcher le processus de démembrement de se mettre en place.
Un scénario à la camerounaise au Mozambique. Le gouvernement du Mozambique a dénoncé lundi une vidéo montrant l’exécution brutale d’une femme par des hommes portant des uniformes militaires et qui la soupçonnaient d’être une terroriste.
La vidéo a évidemment été diffusée largement sur les réseaux sociaux, montre ce qu’il semble être un groupe de militaires mozambicains hurlant sur une femme qu’ils battent et l’exécute au bord de la route. « Tu fais partie du groupe al-shebab », semblent-ils dire en faisant référence au groupe terroriste affilié à Daech.
Ce n’est pas la première fois que ce genre de vidéo circule sur les réseaux sociaux. En effet, l’armée camerounaise en a aussi fait les frais, suite à la fameuse vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, avec exactement le même scénario, une femme qui se fait battre par un soldat camerounais avant de la tuer de sang-froid. Après vérification de l’authenticité de la vidéo, il s’est avéré que la vidéo était truquée, et que l’armée camerounaise n’avait jamais fait une telle chose.
Cela dit, les conséquences sont bel et bien là. Retourner la population contre l’armée nationale et la discréditer. Au Cameroun, la vidéo avait été tournée dans les zones anglophones pour attiser les tensions entre population et militaires. Ici, cette vidéo a été tournée dans le sud du pays, dans la province de Cabo Delgado, endroit dans lequel les terroristes sont présents et ont même pris le contrôle.
Mais quel est le but de ce genre de scénario ? Mais surtout qui bénéficierait de ce genre de scénario ?
Outre le fait de retourner la population contre l’armée nationale, il y a aussi un point important à ne pas oublier, à savoir que ces groupes terroristes sont pilotés par l’Occident. Au Mozambique, il y a plusieurs acteurs qui se disputent déjà les ressources, dont la France s’est bien implantée et en a quasi pris le monopole. Les États-Unis, quant à eux, ils sont timidement présents, car c’est surtout l’emplacement stratégique du pays qui les intéresse.
Dans un précédent article, Zoom Afrique s’est justement penché sur les intérêts de la France dans cette partie de l’Afrique de l’Est, et l’importance des îles Éparses pour l’Élysée, qui a refusé récemment de rendre la souveraineté à Madagascar, malgré la prise de position de l’ONU, qui pour rappel, avait tranché en faveur d’Antananarivo. La raison était évidente, la prise de contrôle de cette partie de l’océan Indien et surtout, la prise de contrôle de l’entrée du fleuve Ruvuma, au nord-est du Mozambique.
Vient ensuite la prise de contrôle du côté sud-est du pays, avec l’entrée par la rivière Lurio et surtout la route qui la longe, construite et financée par une compagnie italienne en 2014.
Maintenant, voici donc la configuration la France qui prend le contrôle de la partie Nord-ouest du pays et dont les États-Unis laissent le monopole des ressources, en laissant des contre partie à l’Italie suite à ses investissements pour la route, et les États-Unis qui prennent le contrôle de la partie sud-est du pays, via le groupe terroriste de Daech.
Ce qui fait que ces scénarios sont assez fréquents lorsque ces acteurs s’installent dans un pays aussi stratégique que le Mozambique afin de ne laisser aucun acteur du bloc de l’Est s’avancer dans cette zone.
Les fake news, ces guerres d’information ont peut-être un impact sur le continent africain, mais les populations africaines sont en phase sur certains points, comme l’union des populations africaines face au néo-colonialisme, le partage équitable des ressources et les partenariats gagnant-gagnant.
3. Côte d’Ivoire : Soro/Gbagbo mis sur la touche
La situation devient de plus en plus tendue en Côte d’Ivoire. Après l’annonce de la candidature de président Alassane Ouattara pour un troisième mandat, pourtant illégal selon la constitution ivoirienne, des tensions aux allures de 2011 ont pourtant été ravivées. Maintenant, selon le site RFI qui a relayé l’information, le Conseil constitutionnel a validé ce lundi 14 septembre la candidature du président sortant Alassane Ouattara à un nouveau mandat. Celles de Guillaume Soro et Laurent Gbagbo sont en revanche déclarées irrecevables. Ce qui fait que de nouvelles tensions sont à craindre dans les jours à venir. En effet, suite à la situation au Mali, et le coup d’État du 18 août, l’ambiance a totalement changé en Afrique de l’Ouest. Les chefs d’État sont sous leur garde et d’ailleurs beaucoup d’entre eux se sont rendus en Occident histoire de s’attirer quelque faveur et pourquoi pas une quelconque protection. Mais en échange de quoi ?
Le président Alassane Ouattara s’est rendu à Paris, le 4 septembre 2020, pour un déjeuner en tête à tête avec son homologue français, Emmanuel Macron.
Aucune information n’avait filtré de se déjeuner, mais selon le site « Jeune Afrique », les ministres dans l’entourage du président ivoirien se sont également rendu à Paris pour soutenir Ouattara.
Selon certains médias, l’Élysée se serait senti embarrasser de recevoir le président ivoirien, car c’était en mars 2020, lorsque le président ivoirien avait déclaré ne pas vouloir faire de 3e mandat. Décision qui a valu d’ailleurs le salut d’Emmanuel Macron, sur son compte Twitter, « Je salue la décision historique du président Ouattara, homme de parole et homme d’État. La Côte d’Ivoire donne l’exemple ».
Selon Jeune Afrique, le Président de la République aurait recommandé à son hôte ivoirien de reporter le scrutin du 31 octobre prochain, afin de donner du temps pour opérer « des gestes d’apaisement en faveur de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro pour qu’ils rentrent en Côte d’Ivoire et participent au scrutin présidentiel ». Mais le chef de l’État ivoirien aurait décliné cette recommandation.
Selon RFI, il y aurait bien eu une proposition de deal de la part du Président Ouattara à Laurent Gbagbo « via le Président du Niger, Mahamadou Issoufou ». Il s’agirait d’une grâce présidentielle dans le cadre du casse de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pour laquelle Gbagbo a été condamné à 20 ans d’emprisonnement, si ce dernier acceptait de rester « neutre » dans le processus électoral.
Pour Steve Beko, secrétaire général adjoint du parti Union des Nouvelles Générations (UNG), un parti ouvertement pro-Gbagbo, quel que soit le deal proposé, jamais l’ancien président ivoirien « qui a passé trente ans dans l’opposition et a été emprisonné » n’acceptera de rester neutre dans le processus électoral.« “D’autant qu’il veut rentrer pour être jugé dans l’affaire du casse de la BCEA, pour lequel il a été condamné par contumace, afin justement de pouvoir être éligible », précise-t-il dans un entretien à Sputnik.
« Il n’y a que ceux qui ne connaissent pas Laurent Gbagbo qui peut croire à un tel deal ! Surtout sous cette forme. Jamais il n’acceptera et jamais il n’abandonnera ses convictions. Je ne crois pas en la faisabilité de ce deal surtout que ce qui lui est proposé, c’est de rester à l’étranger en attendant qu’Alassane Ouattara soit réélu », a-t-il clamé.
Laurent Gbagbo et guillaume Soro ont tout deux la réputation de ne pas laisser tomber aussi facilement.
Steve Beko est catégorique, Laurent Gbagbo, ne renoncera pas à se présenter, même si les présidentielles étaient reportées. Et l’ex-président n’acceptera pas non plus de rester à l’étranger pendant que se déroulent des élections favorables à son successeur, Alassane Ouattara.
Des provocations ouvertes qui montrent une certaine aisance de la part du président Ouattara, à garder les opposants à la porte et à ne laisser qu’Henrie Konan Bédié éligible à l’élection présidentielle d’octobre prochain. N’empêche, le candidat s’est dit déçu du rejet des candidatures de certains acteurs majeurs de la scène politique ivoirienne, dont Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Marcel Amon-Tanoh, Albert Mabri Toikeusse et autres.
Ainsi, sur 44 candidatures réceptionnées, seulement 4 ont été déclarées recevables. Il s’agit des candidatures du chef de l’État sortant, Alassane Ouattara, candidat du RHDP ; de l’ancien président Henri Konan Bédié, candidat du PDCI ; Pascal Affi N’guessan, candidat du FPI ; et Kouadio Konan Bertin (KKB), candidat indépendant. Bien que déclaré éligible, Henri Konan Bédié n’en demeure pas moins dur envers le régime Ouattara qu’il espère de tous ses veut faire tomber au soir du scrutin présidentiel du 31 octobre.
Le peuple ivoirien ne veut certainement plus d’un remake de 2011, qui a provoqué une tuerie et une intervention de l’armée française pour aider Ouattara à se mettre en place et envoyer Gbagbo à la CPI. La population veut des élections en bonne et due forme sans friction et surtout sans tuerie.
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